L'Hermaphrodite, semblable à un mort et gisant dans les ténèbres, a besoin de feu.
Le Premier Œuvre consiste à l'élection des matières propres au magistère ; le Deuxième Œuvre, dans la préparation des Soufres et du Premier Mercure ; le Troisième Œuvre va consister à cuire et à décuire les Soufres dans le Mercure.
Union de Vénus et de Mercure, l'Hermaphrodite gît sur un brasier car, selon l'Épigramme, "le feu détient toute la force de la Pierre". La scène se passe par une nuit d'hiver pour bien marquer que l'opération correspond à la nigredo.
Michael Maïer précise que, dans cet état de froideur, l'Hermaphrodite (qui ne l'est en fait qu'en puissance) est appelé femme par les alchimistes. Réchauffé, il deviendra mâle et ce n'est que lorsque chaleur et froideur, mais aussi sécheresse et humidité, seront réunis qu'il sera un vrai Rébis, c'est-à-dire le Mercure Philosophique ou Mercure animé.
Car la matière froide et humide c'est, pour les Philosophes, la femme (la Lune) ; en revanche, la matière chaude et sèche, c'est l'homme (le Soleil). L'Androgyne, cependant, possède ces quatre propriétés. On retire, par le feu, le superflu d'humidité et on forme "l'idée de l'Œuvre philosophique, laquelle est la teinture."
Le passage du régime de Saturne - la noirceur - à la blancheur, régime de la Lune, requiert l'usage du dissolvant. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le Rébis n'est qu'un état intermédiaire où les matières ne sont que juxtaposées.