Donne du feu au feu, du Mercure à Mercure et cela te suffit.
Toute l'Œuvre est fondée sur le jeu des deux principes contraires, lesquels sont : l'eau mercurielle, qui donne la matière, et le feu sulfurique, qui donne la forme.
Michael Maïer s'inspire de l'Aurora consurgens et de la Turba. Selon l'Épigramme : "Le semblable toujours réjouit son semblable", cette loi des similitudes basée sur la correspondance parfaite entre tous les éléments de l'univers est un des principes fondamentaux de la "magie naturelle". L'on peut agir sur l'un en agissant sur l'autre ou par l'autre. Maïer joue sur l'ambiguïté du Feu-Soufre et du Feu élément qui doivent s'unir au Mercure-Vif-argent et au Mercure symbole de l'élément liquide, comme la forme épouse la matière.
Les semblables s'attirent. Mais il y a "bien des genres et toutes sortes de feu et de Mercure". Tout comme il y a un feu interne qui est allumé par le feu externe, il y a un Mercure occulte et très subtil, la rosée de mai, qu'on extrait de l'autre Mercure par la distillation.
En réalité, il y a trois Mercure dans l'Œuvre. Le Mercure des Philosophes qui correspond au principe Sel de Paracelse ou à l'Arsenic de Geber. C'est le Corps de la Pierre. Puis il y a le Mercure commun ou Premier Mercure que l'on peut préparer avec le Sel. Enfin, on trouve le Mercure Philosophique ou Second Mercure qui est celui de la Grande Coction.