Le quadruple globe régit cette œuvre du feu.
Cet Emblème traite de l'un des deux grands secrets de l'Art : le Feu des Sages.
Le travail par le feu est évoqué par quatre globes, de bas en haut : ceux de Vulcain, de Mercure, de la Lune et d'Apollon qui correspondent, selon Riplée, au feu élémentaire, au feu innaturel, au feu contre nature et au feu naturel. Chacun des feux a, dans l'Œuvre, son centre et son mouvement propres et ils agissent réciproquement l'un sur l'autre.
• Le feu élémentaire est la flamme : visible ou invisible. C'est l'alpha et l'oméga de l'Œuvre, il pénètre tous les autres et unit, par son action magnétique, tous les éléments de la chaîne.
• Le feu innaturel est celui qui est dû aux substances corrosives - acides ou bases - que les Anciens comprenaient sous les épithètes de borith ou de natron.
• Le feu contre nature, c'est l'eau ignée ou le feu aqueux. En un mot, le mariage des contraires. Ce feu est celui exercé par le Mercure dans son premier état.
Le feu mercuriel (innaturel) et le feu lunaire (contre nature) sont appelés menstrua, ce sont de forts solvants. "Ce sont, dit Michael Maïer, les Dragons qui dévorent les Serpents de leur race, qui les activent et les transmuent."
• Le feu d'en haut (naturel), le feu solaire, représente le grand arcane ; Paracelse le nomme "le clair feu essentiel" par rapport au sombre feu élémentaire. Ce feu est l'agent créatif dans l'Œuvre.
À chaque globe correspond, du bas vers le haut : le feu vulgaire (flamme), le feu de corruption (putréfaction, l'œuvre au noir), le feu de dissolution (œuvre au blanc) et le feu de coagulation (œuvre au rouge).