Jean-Jacques Dejeunes, né en 1946, est le président fondateur du Photo-Ciné-Club Offranvillais qui a fêté, en 2011, son 40ème anniversaire. Membre de la Fédération Photographique de France depuis 1973, il s'essaie dans les compétitions régionales, nationales puis internationales, ce qui lui vaudra, en 1973 et en 1976, la médaille de bronze du Nikon Photo Contest International.
L'activité du club, développée sous l'impulsion de son jeune président – outre les compétitions, nécessaire source d'émulation – hisse rapidement le P.C.C.O. au niveau des meilleurs par ses initiatives et ses collaborations.
L'initiation à la photographie s'y organise au sein de l'École de la photo animée par des adhérents chevronnés. Toutes les disciplines sont pratiquées : noir-et-blanc, diapositive, couleur papier, diaporama, stéréoscopie (photos en relief) et, à présent, l'image numérique. Le club est devenu, au fil des ans, un creuset où la création individuelle trouve à s'exprimer dans une ambiance conviviale. Toute cette activité débouche, bien évidemment, sur une grande exposition annuelle : le Photo-Show du P.C.C.O., un rendez-vous automnal à ne pas manquer, qui en sera, en 2012, à sa 48ème édition.
Les anniversaires du club ont permis d'accueillir des signatures prestigieuses : Bruno Calendini, Jean Dieuzaide, Robert Doisneau, Serge Fouillet, Karl Hecquefeuille, Olivier Jobard, Pierre Le Gall, Guy Lejeune, Jean-Daniel Lemoine, Jean-Marie Pourtois, Jean-Gérard Seckler, Jeanloup Sieff, Michel Staumont, Jean-Daniel Tosello, Gérard Vandystadt, John Vink...
En 1982, initiative originale, les membres du club décident de passer une semaine de vacances ensemble, entièrement consacrée à la photographie. L'argument : découvrir une région à travers son identité culturelle, touristique et gastronomique, qu'elle soit française ou étrangère comme ce fut le cas, en 2001, avec une sortie au fil de l'eau sur des Narrow boats (les péniches anglaises). 1992 voit le jumelage du Club Photo d’Offranville avec le Yateley Camera Club, près de Londres ; en 1993, le P.C.C.O. se rapproche de la Société d’art photographique de Wervicq-Sud, installée près de la frontière belge. Depuis, des expositions et des sorties en commun sont organisées, qui rassemblent parfois les trois clubs, comme ce fut le cas pour l’Armada du siècle, en 1999, à Rouen.
Le parcours du président, on l'aura bien compris, est indissociable de celui du Photo-Ciné-Club Offranvillais, ce qui lui vaudra l’attribution, en 2002, de la médaille de bronze Jeunesse et Sports.
Le besoin de se porter à la rencontre des autres et de transmettre l'expérience acquise mènera Jean-Jacques Dejeunes à la vice-présidence de l'Union Régionale d'art photographique de Normandie, dès 1977. Il quittera cette fonction en 1989, pour assurer la présidence de cette grande région, jusqu'en l'an 2000. Déjà, en 1991, il avait été appelé à prendre des responsabilités nationales en tant que vice-président de la Fédération Photographique de France, en charge des 18 Unions Régionales de l'époque. Le 3 juin 2000, les congressistes, réunis à Doué-la-Fontaine, l'élisent président de la FPF.
Une nouvelle aventure commence, à l’écoute des clubs et de leurs adhérents (États Généraux de la FPF, suivis des Assises inter régionales), pour en cerner les attentes et mieux y répondre, à une époque où chacun trouve ses repères bousculés par la révolution numérique. Rénovation, pour ne pas dire refondation, dans le respect des différences, la Fédération Photographique de France a bien changé sous l’impulsion de son nouveau président qui va s'attacher à développer une image de marque dynamique et généreuse, tant à l'extérieur de la Fédération qu'à l'intérieur même de ses structures. La communication deviendra son maître mot et, s'appuyant sur de réelles compétences (informatique, relations extérieures, édition) au sein du Conseil d'Administration fédéral, il renouvellera ou sera à l'origine de nombreux projets, tous tournés vers l'adhérent et les clubs pour les mettre au principe même des grandes orientations de la FPF, en ce début du XXIème siècle.
C’est ainsi que La Lettre de la Fédé, distribuée gratuitement trois fois par an à tous les adhérents, verra le jour et qu’il donnera plus de pouvoir encore aux présidents d’Unions Régionales qui n’avaient pas toujours conscience de leur importance au sein même de la Fédération.
La revue France Photographie acquerra ses lettres de noblesse grâce à une nouvelle maquette et à l’introduction d’un portfolio central, dont la qualité sera saluée par les professionnels eux-mêmes, sous l’impulsion d’une équipe de rédaction totalement renouvelée qui introduira de nouvelles rubriques attendues par ses lecteurs.
Des réformes structurelles permettront à la FPF de passer à un statut plus professionnel, dans l’esprit sinon dans la lettre. Après avoir remis de l’ordre dans les finances fédérales et confiant alors le suivi de la comptabilité à un cabinet extérieur, Jean-Jacques Dejeunes engagera la réforme des compétitions qui mettra en place la grande Ligne Auteurs, longtemps souhaitée. Le Grand Reportage France Photographie verra le jour et la commission audiovisuelle renaîtra de ses cendres sous son impulsion. Enfin, dans l’esprit de promouvoir les œuvres des meilleurs photographes de la Fédération, il portera le projet d’un livre annuel regroupant les mille meilleures images de la saison. Le premier Florilège FPF sera édité en décembre 2007.
Le 19 mai 2007, le passage de témoin a lieu au congrès d’Hénin-Beaumont. Jacques Périer s’entoure d’une équipe efficace pour pérenniser l’œuvre engagée par son prédécesseur afin que la finalité de la Fédération Photographique de France demeure de faire se rencontrer des photographes qui, sans elle, ne se seraient jamais connus. À la demande du nouveau président, Jean-Jacques Dejeunes restera trois ans encore à ses côtés pour asseoir le département communication de la FPF et développer les relations avec les marques partenaires. Le 15 mai 2010, Jean-Jacques Dejeunes met fin définitivement à ses relations avec la Fédération Photographique de France après trente-trois années d’un bénévolat sans faille au service de la photographie amateur.
C’est alors que débute une nouvelle aventure, au sein du P.C.C.O., avec la recherche de photographies anciennes, réalisées par les Offranvillais eux-mêmes, durant la période allant de 1890 à 2010 dans le but de retracer la vie de notre commune et servir de mémoire pour les générations futures. Près d’un millier de clichés ont été rassemblés, puis scannés par une douzaine de membres du Club Photo d’Offranville afin de contribuer au montage d’une exposition regroupant 320 images, agrandies et légendées, constituant une « Chronique Offranvillaise du XXe siècle ». Cette grande rétrospective a été présentée au public à l’occasion du 40ème anniversaire du Photo-Ciné-Club Offranvillais, du 29 octobre au 13 novembre 2011, dans cinq sites d’exposition : le Colombier, la Grange au Moulin, la Maison du Parc, la Halte Verte (ancienne gare) et Les Jonquilles (Résidence pour Personnes Âgées). Un livre, Chronique Offranvillaise du XXe siècle, a été réalisé à partir de ces documents. Les amateurs pourront se le procurer au Secrétariat de la Mairie d'Offranville au prix de 30 euros.
Et la photo, dans tout cela ? Jean-Jacques Dejeunes a commencé par s’intéresser au paysage, exposant des séries thématiques sur des sujets de proximité : la mer et les falaises du Pays-de-Caux, l’agriculture et plus particulièrement celle du lin, spécialité de la Haute-Normandie, etc. De nombreux reportages sur la vie de sa commune, Offranville, destinés à réaliser des audiovisuels, l’ont amené à se rapprocher de ses contemporains et à porter sur eux un regard de tendresse amusée, cherchant à capter l’instant d’oubli de soi, ce moment ou le masque tombe et où se révèle la personnalité profonde de l’être photographié. La réussite est rare, mais quel bonheur de partager ensuite, entre amis ou avec le public, cet instantané qui permet de faire admirer la beauté que l’on ne distingue pas... l’espace d’un instant que l’on ne perçoit déjà plus !
Mers-les-Bains, une quinzaine d'images du front de mer de l'une des trois villes-sœurs à retrouver dans l'album