"La corruption d'une chose est la génération d'une autre", nous dit Aristote.
Le thème principal illustre le mythe ancestral de la mort et de la renaissance, de la rédemption et de la réincarnation (meurs et deviens !), car c'est évidemment le même Roi que l'on voit, nageant et debout. Ce dernier est ceint de la triple couronne (fer, argent et or).
L'image du vieux Roi en train de se noyer représente l'opération de la solutio, la dissolution de la matière en liquides corrosifs, "mercuriels". C'est ici une parabole illustrée décrivant la préparation des fluides destructifs (putréfaction, Saturne) et le renouvellement par le fluide essentiel, l'eau mercurielle.
En pied, deux panneaux évoquent chacun des scènes de luttes entre des créatures aux jambes de boucs : à gauche Caïn tue Abel ; à droite, une représentation d'Hercule combattant, symbole de l'alchimiste. Ces deux reliefs font écho au sujet de la miniature principale : le combat pour survivre et la mort.