L'érudit tient dans sa main gauche un matras rempli d'un liquide doré. À son sommet se déroule un phylactère qui s'élève en volutes au-dessus de la tête du sage et exhorte à a quête des natures, c'est-à-dire des propriétés et manifestations des quatre éléments. "Eamus Quesitum Quasuor Elementorum Naturas", cette phrase, extraite du Traité d'or d'Hermès Trismégiste, laisse ainsi penser qu'il s'agit là d'un portrait de cette figure légendaire, honorée comme le père de l'alchimie.
"Nature se joint par nature, nature contient nature, nature s'éjouit en nature, nature amende nature, nature aime nature, nature surmonte nature, nature retient nature", sont des façons de parler des Adeptes pour signifier que le dissolvant philosophique doit être de même nature que le corps qui doit être dissous, que l'un perfectionne l'autre dans le cours des opérations, et que l'union des deux se fait d'abord par la putréfaction et ensuite par la fixation.
Le Paon est l'oiseau consacré à Junon, l'épouse de Jupiter. Dans cette deuxième enluminure, c'est toute l'allégorie du Deuxième Œuvre qui est annoncée. Là, les couleurs du Paon se succèdent à l'intérieur du vase philosophal.
Le Cerf incarne l'âme ou le Soufre philosophique. La Biche, qui symbolise l'esprit, est la partie volatile du Mercure que la partie plus sulfureuse (le Cerf) arrête et précipite au fond du vase et la coagule avec lui, d'où lui naissent des cornes d'or, c'est-à-dire la Pierre Philosophale.