Au premier portail, nous retrouvons le gardien vêtu de bleu qui présente une supplique au Roi. Ce gardien qui fut autrefois un Astronome éminent, fut déchu de son poste à la Cour du Roi pour avoir osé contempler Vénus sans voiles. Ce n'est évidemment pas la contemplation, dans une lunette astronomique, de l'Étoile que les Hébreux nomment Noga qui lui valut une telle disgrâce. Soulever le Voile d'Isis, c'est connaître la partie secrète de la Nature Mère ; et la connaître, c'est presque égaler Dieu, car c'est goûter au fruit de l'Arbre de la Science, acte qui porte en soi son châtiment. Christian Rosencreutz est confondu par la réponse du Roi lui disant que le gardien ne peut être délivré que par quelqu'un ayant commis la même faute, et qui prendra sa place. Toujours fidèle à ses sentiments d'humilité, notre héros confesse sa faute. On lui passe au doigt la bague que portait le gardien de la première porte pour lui conférer ses fonctions et, cependant, il rentre le lendemain sain et sauf chez lui, après avoir jeté un regard dans l'éternité. Ainsi se termine le Septième Jour des Noces Chymiques de Christian Rosencreutz.