Le Premier Jour débute "quelques temps avant Pâques", et cette précision a un lien étroit avec tout ce qui va suivre. À la fête de Pâques se rattache l'idée de résurrection, de renouveau, de recommencement. C'est donc aux environs de l'équinoxe de printemps que l'auteur place la résurrection du Roi et de la Reine, et ceci n'est pas sans importance. Christian Rosencreutz, au moins dans cette partie du récit, peut être confondu avec la materia prima des Philosophes. Ne lui semble-t-il pas, en effet, que la montagne dans laquelle est creusée sa demeure va s'écrouler sous la violence du vent ? La Pierre est encore dans sa minière. Une messagère ailée lui apporte l'invitation aux Noces de "Sponsus et Sponsa" (le Promis, la Promise). Elle est vêtue d'une robe semblable au ciel constellé d'étoiles et cela, joint aux sons qu'elle tire de sa trompette, évoque singulièrement l'Ange biblique qui réveille Jacob, lequel s'était endormi, la tête sur une Pierre.