Rendant hommage au Créateur en chantant ses louanges, notre voyageur traverse une forêt, puis une plaine. Dans son chant, l'auteur développe le thème mystique du renoncement et la vertu de l'humilité : "Homme, sache te contenter". Le promeneur du dimanche de Pâques prend conscience de la vanité de la recherche de l'absolu opposée à l'humble condition de l'homme simple.
Dans l'arcane XII des Tarots, la figure du Pendu rappelle le signe alchimique de l'Accomplissement du Grand Œuvre, à savoir le renversement de l'idéogramme du Soufre. Le Grand Œuvre exige de la part de l'Adepte un absolu désintéressement.
Fatigué d'une longue marche, Christian Rosencreutz veut se reposer à l'ombre de trois beaux cèdres, mais un écriteau apposé sur l'un d'eux l'avertit que quatre chemins conduisent aux Noces du Roi, à l'expresse condition, toutefois, de ne pas s'écarter de celui que l'on a choisi. Une fois en route, la voie doit être suivie jusqu'au bout et nul ne peut revenir en arrière... Pourquoi trois cèdres ? Si, dans la Bible, le cèdre symbolise la force, les trois cèdres représentent la Trinité. Cependant, en alchimie, les trois cèdres désignent les trois principes : Sel, Soufre et Mercure. Notons que l'arbre est un symbole spagyrique très fréquent, exprimant la croissance naturelle de l'Œuvre à travers ses branches qui manifestent les diverses étapes de celle-ci.