En guise de conclusion, et d'une manière synthétique, j'aimerais à présent établir quelques ponts entre l'initiation shî'ite et celle que l'on connaît de la Franc-maçonnerie :
- Tout enseignement initiatique doit être caché au profane, d'où l'importance du secret, de la discrétion.
- En parlant d'une conception dualiste entre les forces du Bien et du Mal, nous avons évoqué le Pavé mosaïque de la Franc-maçonnerie. Le fidèle shî'ite, confronté à la tension qui s'établit entre Initiation et Combat, doit se tenir en équilibre au point d'intersection des deux comme "sur le fil du rasoir" pour le Franc-maçon.
- Il a été question, plus haut, de l'amour sans faille, la fidélité à toute épreuve qui peut se cristalliser au niveau du cœur sous forme d'une "énergie" lumineuse appelée la "Lumière de la walaya". Le Franc-maçon reçoit lui aussi la "Grande Lumière" lors de son initiation et l'"Amour de la Vérité", l'"Amour de l'Humanité" guident son parcours maçonnique.
- Le fidèle shî'ite est invité à s'astreindre à une recherche continuelle de la Vérité à travers une connaissance de soi pour suivre les préceptes de l'imâm caché au fond de son cœur. En son secret, son intime, demeure voilé l'éclat de la présence divine qu'il faut laisser resplendir selon la parole du Prophète : "Qui se connaît soi-même connaît son Seigneur." Le fil à plomb et la perpendiculaire, le bijou du Second Surveillant en maçonnerie, en sont les constants rappels, sans oublier l'acronyme V.I.T.R.I.O.L. découvert au sein du Cabinet de réflexion.