« Retoune, et je reviendrai. »
Cette plante herbacée, toute fabuleuse, nommée par les Anciens, Baraas, apparaissait sur les flancs du Mont Liban, au-dessus du chemin qui conduit à Damas, au mois de mai, lorsque le printemps ôte de la terre son linceul de neige. Elle s’enflamme la nuit venue et devient invisible dès que le jour paraît. Les Arabes l’appellent l’herbe de l’or, car ils assurent qu’elle est propre à transmuer les métaux en or. Ce sujet symbolise l’artifice de la solution du soufre par le mercure, la plante exprimant la vertu végétative de celui-ci, et le soleil la nature ignée de celui-là. L’opération est d’autant plus importante qu’elle conduit à l’acquisition du mercure philosophique, substance vivante, animée, issue du soufre pur radicalement uni à l’eau primitive et céleste.