La "mort" vient du latin mors, mortis. On ne trouve pas de sens particulier à l'étymologie pour signifier la Grande Faucheuse. Dès l'Antiquité romaine, on trouve des textes invitant le lecteur à considérer la fragile brièveté de la vie. Bientôt, le squelette en vient à représenter l'idée de la mort dans les danses macabres où la Mort invite des vivants de toutes les classes de la société humaine (même les rois, même les papes) à venir avec lui ou elle pour participer à sa danse et l'accompagner dans l'au-delà. La grande peste noire des années 1340 est encore présente dans tous les esprits à cette époque par son empreinte traumatisante et par son caractère endémique. Elle emporta plus du quart de la population de l'Occident chrétien. La faux est un instrument agricole dont l'usage remonte à la nuit des temps. En revanche, son association avec le squelette est récente, notamment dans l'œuvre de Pétrarque. Cet instrument puissant, qui a une lourde charge symbolique, vient renforcer encore la portée de cette allégorie de mort. L'Ankou est un personnage de premier plan dans la mythologie celtique, revenant souvent dans la tradition orale et les contes bretons entre le XIIe siècle et le XVIIe siècle. Il est représenté par un squelette tenant dans sa main une faux montée à l'envers pour trancher les âmes.