Les deux collecteurs de rosée entrent au laboratoire et versent leur provision dans une cucurbite. Le liquide doit être employé dans toute sa fraîcheur dans l'opération de distillation qui se termine sur un feu vif.
Les manipulateurs s'apprêtent ensuite à dégager le récipient qui a recueilli le produit de la distillation et qui se trouve rempli aux quatre cinquièmes, proportion rigoureuse.
La distillation ayant été arrêtée, l'épouse retire de la cucurbite, avec une cuiller, les quatre particules de coagulation qui restent au fond. Elle les transvase dans un flacon qu'elle remet à un homme de carrure athlétique, nu, debout et en déséquilibre, le pied droit posé sur une petite élévation. Une manière de figurer le boîteux Vulcain.
Dieu du feu et des arts métallurgiques, Vulcain est l'emblème de l'agent le plus secret du Grand Œuvre, l'eau ignée. C'est pourquoi il porte, appliqué sur le sein gauche, le croissant de la lune couché, telle l'Arche d'Alliance.
Cette eau ignée ou feu secret (Vulcain lunatique) servit à Nicolas Flamel pour ses "laveures".
Le contenu du récipient ayant recueilli le distillat est alors réparti entre quatre petits vaisseaux qui sont alors bouchés, puis confiés à un appareil conçu pour une digestion lente qui durera quarante jours et quarante nuits, selon le nombre qui est inscrit juste au-dessus du cendrier.