Zarathoustra signifie l'"étoile dorée brillante". Il est mentionné seize fois dans les Gâthâs. Il doute de la religion transmise par ses parents et de la sagesse de ses maîtres. Sur ce long chemin, il découvre le grand principe sur lequel il fondera sa philosophie existentielle : "Le but de notre vie est de mener une vie heureuse et joyeuse sur cette terre et la raison de notre création est de prendre part activement à l'amélioration du monde, afin que tous les êtres vivants, humains, animaux et plantes, vivent en paix et en plénitude." Ce sont les découvertes de Zarathoustra sur le fonctionnement des lois capables de mettre en œuvre ce principe qu'il énonce sous la forme de dix-sept chants, les Gâthâs.
C'est dans la profondeur de sa pensée, au plus loin de ses limites, que Zarathoustra rencontre et reconnaît une entité abstraite qu'il appelle Ahura Mazdâ. C'est encore dans sa conscience qu'il lui parle et découvre qu'elle est l'origine et la fin de toute création. Ferdowsi, le grand poète persan du Xe siècle, commence son monumental Livre des Rois ou Shâhnâmeh par le nom d'Ahura Mazdâ qu'il traduit par "dieu de la Vie et de la Sagesse".
Grammaticalement, ce terme est autant masculin que féminin. Ahu (l'existence) est masculin, -ra (qui a) est neutre et Mazdâ (la Sagesse infinie ou la Sagesse suprême) est féminin. Le message de Zarathoustra se veut universel car Ahura Mazdâ est le dieu de toute la création et de tous les êtres vivants, y compris les animaux et les plantes, avons-nous dit, mais aussi de la terre et de tous les minéraux qui sont également dotés d'une âme.