À l'extérieur, au-dessus de l'entrée, le symbole du dieu Ahura Mazdâ, en faïences bleues et jaunes, reprend exactement l'ancien motif achéménide du Faravahar, l'homme oiseau Vareghna, basé sur les trois principes fondamentaux du zoroastrisme : "Les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions". Ces trois principes sont symbolisés par l'aile à trois branches et l'Univers sans fin (le grand anneau central). Le tout associé aux deux idéaux essentiels que sont la Sagesse (les traits de son visage) et l'Amour (le petit anneau, symbole de dévouement, entre ses mains). Il se déplace en avant pour conduire l'homme vers le progrès, la droiture et un destin heureux que représentent ses ailes étalées.
Deux voyages en Iran, en 2017 et 2019, m'ont permis d'appréhender la philosophie existentielle que Zarathoustra annonça près de six-cents ans avant l'ère chrétienne. Génération après génération, cette doctrine s'est transmise oralement parmi les disciples et les prêtres zoroastriens qui apprenaient par cœur les Gâthâs, ces chants composés dans une langue oubliée, sans plus en comprendre le sens. Il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que l'on découvre que la langue de la partie la plus ancienne de la littérature zoroastrienne ressemblait étrangement à celle du sanskrit du Rig-Veda que l'Occident venait de découvrir. Nous y reviendrons, mais en attendant, essayons de savoir qui était Zarathoustra et d'où venait-il ?