Quand le christianisme commença à remplacer progressivement le mithraïsme, la "nouvelle religion" adopta de nombreux rituels et symboles de celle qui l'avait précédée : le 25 décembre, date de la naissance de Mithra, qui devint celle de Jésus ; le dimanche, jour du soleil pour les mithraïstes, qui devint le "Jour du Seigneur" pour les chrétiens ; mais aussi le sapin de Noël, le pain bénit... L'appellation "mon père" pour s'adresser au prêtre chrétien est de même empruntée au titre du grand-maître mithraïste. Le "Royaume de Dieu", en tant qu'objet suprême des aspirations humaines fait clairement écho à la "Demeure des Chants" d'Ahura Mazdâ.
Les notions de paradis et d'enfer, de sauveur, de résurrection, d'anges et de démons trouvent leur origine dans le zoroastrisme. Surtout la notion de Dieu unique comme lumière libérée des ténèbres, qui se fait jour chez Jean l'Évangéliste, rejoint celle d'Ahura Mazdâ comme énergie du Bien libérée du Mal et s'opposant au Mal. On peut enfin noter le rejet du culte sacrificiel chez Jésus, comme ce fut le cas, avant lui, chez Zarathoustra.
On est donc parfaitement fondé à voir dans les paroles de Zarathoustra l'une des sources majeures de la religion et de la philosophie monothéistes. La Parole Perdue est peut-être enfin retrouvée.