Au porche nord de la cathédrale de Chartres se trouve une statue du roi-prêtre Melchisédech. Dans ses mains, il tient un calice où est placée une pierre ronde. Melchisédech est vu comme une préfiguration du Christ quand il offre à Abraham du pain et du vin en sacrement, celui-ci représentant la communion de Dieu et de l'homme ; et le Graal qu'il tient est un symbole de ce festin divin. La pierre représente la substance mystérieuse qui prolonge la vie, la lapis philosophorum, la Pierre philosophale ou la lapsit exillis qui, telle le phénix, renaît de ses cendres et est censée prolonger la vie. C'est par la vertu de cette pierre que le phénix accomplit sa mue pour resplendir ensuite aussi beau qu'auparavant. On aura même reconnu chez Wolfram une liste d'animaux fabuleux sortie tout droit du bestiaire alchimique : le phénix dont nous venons de parler, le pélican - symbole christique du Soufre, la licorne - symbole du Mercure, et le dragon (l'ouroboros). On en retrouve certains en Franc-maçonnerie au 18ème degré du Rite Écossais Ancien Accepté. Au 22ème degré, Chevalier de Royal Hache, il est dit que l'épée des chevaliers ainsi que la hache sont définies en alchimie comme le "Feu des sages" ou le "Sel des philosophes". Selon Dom Pernety : "frapper avec l'épée ou la hache, c'est cuire la matière."