Février 1978 - Vitrail dans la sacristie représentant "Adam et Ève à la création du monde", œuvre du XVIe siècle classée, mais détruite dans l'incendie du 13 septembre 1981.
Vie religieuse
L'église, sous le vocable de Saint-Ouen (évêque de Rouen), est également dédiée à Saint-Barthélémy. De style gothique flamboyant et renaissant, reconstruite après la guerre de Cent Ans, elle remplace un édifice roman plus modeste.
L'incendie de septembre 1981, débutant dans la sacristie, a détruit les orgues et les derniers vitraux du XVIe siècle encore visibles dans la chapelle du Sacré-Cœur ; ils seront remplacés, en 1984, par une œuvre abstraite due à Jean Guitton, maître verrier de l'atelier Cot-Dezande, basé à Maintenon (Eure-et-Loir). L'église entièrement restaurée a été rendue au culte en 1984.
De nombreux curés ou doyens (titre accordé au prêtre et non à la fonction) ont animé la paroisse : les abbés Pierre Cécile (1878-1902), Clément Moreau (1902-1910), Emmanuel Genty (1910-1926). Dès 1916, celui-ci suggère à Jacques-Émile Blanche d'immortaliser, par un grand mémorial, la tragédie de la « Grande Guerre ». Lui succèdent Ferdinand Gouard (1926-1938), Gaston Vigreux (1938-1955), dernier doyen, puis Maurice Boulanger (1955-1965) et Ferdinand Prouin jusqu'en 1986, enfin Jean Claire jusqu'en 2010. Le 26 septembre 2010, Émile Paillette, vicaire épiscopal, remet sa lettre de mission à Jacques Billaux, délégué pastoral, en attendant la venue d’un nouveau curé à Offranville.
La procession du Saint-Sacrement se déroule en juin en fonction de la date de Pâques, cette Fête-Dieu remonte au XIVe siècle. Tous les fidèles participent à ce long cheminement à travers le village ; les enfants en tête, précédés par le Suisse, suivis par les hommes, puis les fillettes, les femmes ferment le cortège. Ils vont de reposoirs en reposoirs, tous abondamment fleuris. Cette manifestation prend fin dans les années 1955-1960.
Subsiste la procession du 1er mai qui conduit les pèlerins jusqu'à la chapelle des Vertus, sur la commune de Saint-Aubin-sur-Scie, au lieu-dit Préaux. Ce pèlerinage perpétue une première procession votive, en 1669, organisée pour invoquer Notre-Dame de délivrer la population d'une épidémie de peste particulièrement meurtrière. Dès que le péril fut écarté, la promesse fut oubliée... jusqu'en 1718 ; nouvelle épidémie, nouvelle dévotion à Marie. Depuis, la tradition est maintenue.
Autre rituel : le pain bénit, symbole de fraternité et de partage. Seul celui des dames, qui a lieu le dimanche qui suit le 2 février, est maintenu ; pour les petites filles, les garçons et les hommes, la coutume a cessé en 1939.
La fête des moissons marque la fin de la récolte et se déroule généralement en août pour la paroisse d'Offranville, dans une église joliment décorée.
La communion solennelle est un moment fort dans la vie des enfants ; ils suivent assidûment les séances de catéchisme, préparation au grand jour. Les beaux costumes des garçons et les robes de communiante des fillettes (certaines évoquaient la parure d'une mariée) ont fait place à des vêtements plus sobres : les aubes, unisexes, supprimant ainsi les différences entre les classes sociales.
Autre engagement pour les adultes : le mariage, le plus souvent religieux jusque dans les années 1990. Durant des décennies, on se marie à l'église ; on compte 171 unions entre 1933 et 1942, 228 entre 1973 et 1982, alors que depuis les années 2000, les chiffres tombent sous la dizaine par an.
Un mariage d'« étrangers » à la commune a lieu le 1er septembre 1919 entre Guillaume Lerolle (1884-1954), devenu directeur du musée du Carnegie Institute de Pittsburg (U.S.A.) et Suzanne Rodrigues Henriques (1887-1959), veuve Prot, ce qui explique son chapeau noir ; elle est maman d'une petite Adeline ; les témoins sont Jacques-Émile Blanche et le docteur Henri Meuriot. Le père du marié, le peintre Henry Lerolle (1848-1928), grand ami de Jacques-Émile Blanche, loge au manoir du Tot à l'occasion de ce mariage.