Vie scolaire
Le groupe scolaire Éloi Pruvot ouvre ses portes à l’occasion de la distribution des prix de fin de scolarité, en juillet 1937. La cérémonie est placée sous la présidence effective de M. Daniel Halévy, ami personnel de Jacques-Émile Blanche.
À la rentrée 1937, filles et garçons s’y trouvent rassemblés en des classes différentes jusqu’en juillet 1939. L’état de guerre avec l’Allemagne ayant été déclaré, les troupes anglaises réquisitionnent les locaux pour le cantonnement de leurs soldats. Sitôt la débâcle, les Allemands s’en emparent pour leurs propres troupes et plus spécialement pour l’organisation Todt chargée de la construction du Mur de l’Atlantique.
Pour assurer la continuation de la scolarité, les filles réintègrent leur ancien établissement accolé au jardin du presbytère, aujourd’hui devenu « La Maison des Œuvres ». Pour les garçons, une classe est aménagée dans une salle de l’actuelle mairie et une autre dans l’ancienne salle à manger de ce qui avait été, autrefois, l’Hôtel Avenel.
C’est à la rentrée 1945 que le groupe scolaire Éloi Pruvot pourra enfin retrouver sa destination d’origine.
L’évolution démographique et économique aidant, le besoin d’une école enfantine ainsi que des établissements secondaires et techniques se fait rapidement sentir. C’est ainsi que sortent de terre le collège Jean Cocteau, avenue de l’Épine, ouvert en 1974, puis l’école maternelle Jacques Prévert (1977) qui dispose de cinq classes. Quant au collège d’enseignement technique Jean Rostand de Neufmesnil, celui-ci s’ouvre à une grande variété d’activités et devient lycée d’enseignement professionnel.
Le photographe scolaire, qui passe chaque année dans les écoles primaires, nous laisse un témoignage émouvant d’une époque révolue dont nous gardons un autre souvenir, celui des saynètes que nos instituteurs et institutrices mettaient patiemment en scène pour les représentations de Noël données dans l’ancienne Salle des fêtes. Sans oublier les mouvements d’ensemble, longuement répétés en vue de la Fête des écoles qui se déroulait, fin juin début juillet, sur l’ancien terrain de football contigu au groupe scolaire Éloi Pruvot.
Traditionnellement, le 11 novembre, les enfants des écoles se retrouvent devant le monument aux morts qui a été implanté, en 1919, en limite du Champ de foire. 64 Offranvillais sont tombés durant la Première Guerre mondiale. Après 1945, le nom des victimes combattantes ou tuées par des bombardements sera gravé dans cette pierre de Lorraine aux lignes épurées, selon la volonté de son concepteur, Victorien Lelong (1870-1933), alors directeur de l’école des Beaux-Arts de Rouen.