Environnement
Oasis de verdure au milieu d’une immense plaine qui descend à la mer, Offranville, depuis 1857, est un chef-lieu de canton situé à neuf kilomètres au sud-ouest de Dieppe et à quelque quatre-vingts mètres d’altitude.
Michel Fécamp, historien local, signale qu’en 636, Dagobert 1er fait don de la terre d’Offranville aux moines de Saint-Denis. En 1066, lors de la conquête de l’Angleterre par les Normands, Vipount, seigneur d’Offranville, se serait couvert de gloire à la bataille d’Hastings. Ceci lui vaudra d’être récompensé par l’attribution de nombreuses terres conquises et de recevoir, des mains mêmes de Guillaume le Conquérant, l’épée que celui-ci portait personnellement lors du combat.
Au début du siècle dernier, plus de 200 clichés d’Offranville ont été réalisés par le photographe des rues Georges Marchand (1876-1964). Largement diffusés à travers ses remarquables cartes postales imprimées en phototypie, ils ont contribué à faire connaître la commune auprès de ses habitants et du grand public.
Certains Offranvillais ont suivi les traces du célèbre reporter-photographe. Grâce à leurs images plus contemporaines, ils nous permettent, aujourd’hui, d’établir un lien avec le passé et de témoigner de l’évolution de l’environnement de ce gros bourg rural qui a su, grâce à ses élus, entrer de plain-pied dans la modernité.
Le problème de l’eau potable sera résolu tardivement dans la commune. Il faut attendre 1930 pour voir l’eau couler au robinet des particuliers. Un premier réservoir de vingt-neuf mètres de haut, contenant quatre-cent-cinquante mètres cube, est construit pour alimenter dix bouches d’incendie et dix-sept bornes-fontaines. Il disparaît dans un nuage de poussière en mai 1973, après la mise en service, en avril 1970, d’un nouveau « château d’eau » de six-cents mètres cube élevé à trente mètres au-dessus du sol.
Depuis la Révolution, la brigade de gendarmerie est installée au Bourg-Dun, alors chef-lieu de canton. Lorsque l’Assemblée Nationale décide la modification de la répartition géographique, l’administration en propose le transfert à Offranville. Le conseil municipal de l’époque s’y oppose, et c’est ainsi que la résidence de la brigade sera installée à Ouville-la-Rivière, au cours de l’année 1886. Il faudra attendre un siècle pour voir, enfin, la gendarmerie transférée, en septembre 1987, au chef-lieu de canton, dans des installations vraiment modernes et un ensemble pavillonnaire pour le logement des militaires.
La modernisation, l’utilisation intensive de l’automobile, la législation du secteur immobilier collectif et en accession à la propriété, le dynamisme des municipalités, l’implantation d’industries nouvelles et importantes depuis 1971, tout contribuera à la transformation du village. Les constructions sortent de terre, le collège Jean Cocteau, l’école maternelle Jacques Prévert, le centre commercial voient le jour. Le parc du Colombier est créé sous l’impulsion du secrétaire de mairie William Farcy, le tissu associatif se développe harmonieusement grâce aux infrastructures culturelles et sportives mises à la disposition de la population. La restauration du patrimoine architectural et la préservation de l’environnement ne seront pas en reste. Offranville devient une commune qui respire la joie de vivre en un cadre accueillant, calme et fleuri.