Le pélican, cet oiseau dont on sait qu'il redonne, par son sang (la teinture) la vie à ses petits (les métaux vulgaires après leur mort), est utilisé par les alchimistes pour symboliser la nourriture carnée qui va servir à alimenter la pierre naissante. Cette notion de sacrifice a été reprise par Nicolas Flamel lorsqu'il a représenté le Massacre des Innocents.
Le terme pélican ne désigne pas seulement le gros oiseau palmipède, mais aussi l'appareil de verre qui est utilisé pour la voie humide. Mieux encore, il rappelle la terre durant le travail, au cours de la partie qui est médiane, dans le Grand Œuvre par voie sèche. Cela, conséquemment, quand le soufre vermeil se joint au bleu mercure pour donner naissance à la violette. Fulcanelli précise : "Dans le langage oral des Adeptes, cependant, ce corps n'est guère désigné autrement que par le terme de violette, première fleur que le sage voit naître et s'épanouir au printemps de l'Œuvre, transformant en une couleur nouvelle la verdure de son parterre..."