L'écusson central est porté par la tête humaine, image de notre mercure philosophique. Les trois étoiles sont caractéristiques des trois degrés de l'Œuvre ou, si l'on préfère, des trois états successifs d'une même substance (symbolisés par les couleurs noire, blanche et rouge ou par des animaux tels le dragon écailleux, le lion vert et le lion rouge). L'astérisque isolé vers le tiers inférieur de l'écusson désigne notre premier mercure, ou cette eau vive dont les deux gnomes nous ont enseigné la composition pour obtenir le mercure philosophique par solution de l'or philosophique. Ce mercure second est exprimé par les deux V entrelacés de la pointe, signe alchimique connu de l'alambic des sages. Par la coction ou maturation, ce mercure devenu fixe par l'accoutumance au feu, a de nouveau besoin d'être dissous par l'eau première, cachée ici sous le signe I, suivi de la lettre M, c'est-à-dire Esprit de la Magnésie, autre nom du dissolvant. Et nous arrivons ainsi au sommet de la hampe du caractère bizarre dont l'aspect rappelle le chiffre 4, celui de l'antimoine auquel Basile Valentin a consacré un traité entier, mais qui figure, en réalité, la voie, le chemin qu'il nous faut suivre pour parvenir à la matière parfaite.
On peut s'interroger sur la ressemblance de cet hiéroglyphe avec Le Pendu, lame 12 du Tarot (inversé) qui représente le signe alchimique de l'Accomplissement du Grand Œuvre par le renversement de l'idéogramme du Soufre.