Cette 4ème planche ouvre une série de trois, les deux autres étant les 9ème et 12ème planches.
L'influx cosmique qui descend en triangle igné d'entre le Soleil et la Lune porte, sur les images en noir et blanc, le message héraldique de ce que nous pouvons admirer ici en couleur : l'or et la gueule (rouge). Le fluide issu des deux luminaires tombe à l'horizon sur la terre ; la rosée récoltée par le couple d'alchimistes s'écoule, elle, dans un simple récipient.
Par rapport à l'édition de La Rochelle, nous constatons les différences suivantes :
• Un détail, qui n'apparaît que dans l'œuvre d'Altus, nous permet de contrôler l'ordre successif de ces trois images. En alignant le bord extérieur de ces gravures, la Lune grossit, la plus petite étant en 4 et la plus forte en 12. Ainsi, la puissance de l'astre va en augmentant pour être en sa pleine force à la planche 12.
• De même, une autre indication importante a été omise ici. La flèche aiguë jaillissant du paysage, à droite, a été remplacée par un clocher d'église qui ne reproduit plus la croix de Lorraine, symbole de la cendre ou de cette poudre saline de laquelle les auteurs sont unanimes à dire qu'elle ne devra pas être négligée.