Dès le Ve siècle, la prospérité apportée par la Route de la Soie se reflète dans les peintures ornant les édifices publics et les habitations des gens aisés. Au rez-de-chaussée du musée, une pièce aménagée en 2017 présente les "Fresques des Ambassadeurs" découvertes en 1965. Elles auraient orné une des salles de réception du palais de l'Ikhshid (roi) sogdien Varkhuman datant du VIIe et du VIIIe siècle de notre ère. Ces grandes fresques représentent le récit épique de la splendeur régnant alors à la cour. À gauche, deux dignitaires portent des massues pour le sacrifice ; à droite, un dignitaire avec un masque rituel, des oies et un cheval. Il s'agirait de la procession au solstice d'été du Nouvel An zoroastrien conduite par le roi Varkhuman jusqu'au tombeau de ses ancêtres. Ce pèlerinage se terminait par un rituel de sacrifice animal. Dans cette œuvre, c'est au cheval gris sellé mais non monté et aux quatre oies qu'est réservé ce triste sort.