À la sortie d'un magasin d'État, les dix œufs mensuels par personne sont fixés, avec précaution, sur la selle de la motocyclette.
Mais, pour nourrir toute une famille, les produits de première nécessité auxquels donne droit la "libreta", le carnet de rationnement, ne couvrent qu'à peine 30 % des besoins alimentaires. Les Cubains se débrouillent donc pour acheter d'autres aliments en pesos cubains et se tournent vers le marché noir pour faire les meilleures affaires. Ceux qui en ont les moyens se rendent dans les rares supermarchés où on paye en pesos convertibles (CUC) pour avoir des produits de meilleure qualité.