L'ancienne méthode créait une véritable mosaïque en émail qui exigeait patience, adresse et précision dans le travail : un dessin de la composition finale doit d'abord être fait sur papier, à la taille réelle. Le dessin est ensuite posé sur une couche de plâtre et les traits sont piqués avec une aiguille puis recouverts d'une poudre de couleur ; celle-ci reproduit le dessin sur le plâtre que l'on découpe ensuite. Les morceaux de plâtre ainsi obtenus correspondent aux éléments de la mosaïque. Les morceaux de papier, eux, sont alors collés sur une plaque déjà émaillée de la couleur désirée. La plaque est ensuite découpée avec une herminette et des limes, et les morceaux déposés, émail en-dessous, dans les trous correspondants dans la surface de plâtre. Une fois toutes les pièces émaillées en place, une couche de mortier est coulée sur l'ensemble ; ce panneau sera alors appliqué au mur à revêtir, en ménageant toutefois un léger espace dans lequel sera coulé le mortier qui le fixera.