Calligraphie dans la forme d'une huppe, 1862. Dans le poème d'Attâr "Le Cantique des Oiseaux", la huppe salomonique invite les âmes oiseaux à l'envol. La tradition islamique transcrit la figure ailée de la messagère du Divin à travers les entrelacs des calligrammes figuratifs, art de l'écrit dont l'ingéniosité atteint son zénith en Iran et en Turquie vers le tournant des XVIIIe et XIXe siècles. Ici, le scribe s'inspire de la forme des ailes, des serres et de la crête de la huppe pour composer les lettres de la Basmala, la formule rituelle arabe : "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux" par laquelle débute toute sourate coranique, toute prière, toute action d'importance, ainsi que le poème d'Attâr.