Le symbolisme étrange de l'alchimie semble avoir touché un point sensible chez un grand nombre de ceux qui souhaitaient comprendre les mystères de la
Création. La
lapis elle-même n'était qu'un stade dans la formation d'un être humain parfait, tout comme le Graal n'était qu'un symbole de la quête intérieure vers la perfection spirituelle et l'unité avec Dieu.
Parzifal est unique par sa description du Graal en ce qu'il le dépeint comme une pierre
"de la plus grande pureté". Les mots qu'utilise Wolfram von Eschenbach pourraient être extraits de n'importe quel traité d'alchimie :
"Ils obtiennent la vie à partir d'une pierre pure. Laissez-moi vous donner son nom. Elle s'appelle lapsit exillis
. Le pouvoir de cette pierre permet au phénix
de s'immoler jusqu'à n'être plus que cendres, puis de renaître. Le phénix
mue et change de plumage, lequel est par la suite brillant et splendide comme jamais il ne fut." En décrivant le Graal comme une pierre, Eschenbach le faisait entrer dans le royaume de l'alchimie où la quête pour l'élixir de vie et pour la perfection spirituelle était liée à la quête du
"Saint Vaissel".