Juste avant son Éveil, Sâkyamuni, futur Siddhârta Gautama, assis sous l'arbre de la bodhi (Illumination), subit les assauts du "régent" du samsâra, Mâra (aussi appelé Pâpîyân, le "mauvais"). Craignant de perdre son ascendant sur les êtres dominés par les passions, il envoie d'abord ses armées dont les flèches se transforment en fleurs dès que le futur Bouddha les regarde. Dépité, Mâra déclare alors avec orgueil qu'il doit sa position insigne aux très nombreux mérites qu'il a accumulés au cours de ses vies antérieures et dénie au futur Bouddha d'en avoir autant que lui.

Le maître touche alors la terre (bhûmisparsa mudrâ) pour prouver sa détermination inébranlable à rester sur les lieux et pour prendre à témoin la déesse-terre Sthâvarâ (ou Prithvî). Celle-ci apparaît, lui rend hommage et, tordant sa chevelure, en extrait toute l'eau accumulée au fil des ères cosmiques, chaque fois qu'une libation a été effectuée lors d'un don du bodhisattva. Cette eau est si abondante qu'elle emporte les armées de Mâra !

Le stupa, en forme de cloche, repose sur une base carrée dont les côtés font environ 49 mètres de longueur. Les trois terrasses de briques sont décorées de plaques de terre cuite représentant les scènes des 550 jâtaka (vies antérieures du Bouddha). La structure entière a été redorée à la feuille d'or en 1983-1984. Ce stupa a servi de prototype d'architecture pour de nombreuses autres constructions dans tout le pays.

Aux points cardinaux, face aux escaliers des terrasses, quatre sanctuaires sont disposés autour de la pagode, comme dans le schéma traditionnel d'un palais. Chacun renferme en son sein une belle statue de Bouddha en bronze de 3 m 90 de hauteur.

Ce pilier se situe au nord-ouest de la pagode Shwezigon. En haut du mât est perché le hintha, l'oiseau mythique qui est devenu l'emblème du Myanmar.

La légende affirme que, lors d'une grande inondation, le Bouddha a survolé l'endroit où se trouve aujourd'hui Pegu (Bago). En regardant vers le bas, il a vu deux oiseaux ressemblant à un canard (Tadorne de Belon). L'oiseau femelle se tenait sur le dos de l'oiseau mâle posé sur un petit rocher, seul endroit sec au milieu des eaux. Le Bouddha prédit alors, qu'un jour, une grande ville se développerait à cet endroit. Cette légende a donné naissance à la rumeur infondée que les dames Bago obtiendraient la haute main dans le mariage.

Aux points cardinaux, face aux escaliers des terrasses, quatre sanctuaires sont disposés autour de la pagode, comme dans le schéma traditionnel d'un palais. Chacun renferme en son sein une belle statue de Bouddha en bronze de 3 m 90 de hauteur.

Ces statues de style gutpa, fondues en 1102, sont les plus grands bouddhas en bronze retrouvés à Bagan.

Le Bouddha figure le abhaya mudrâ, les mains ouvertes vers l'extérieur dans un geste de protection ou d'absence de crainte. La main droite en avant, doigts joints vers le haut, paume vers l'extérieur, c'est le geste qui apaise les querelles, celui qui rassure.